Il est grand temps...
"Il est grand temps de rallumer les étoiles."
Guillaume Appollinaire
En ce moment, je ne suis que le pâle reflet du feu qui brûlait à l'intérieur de moi-même. Une petite étincelle fragile tourmentée par ses tempêtes intérieures et les grosses bourrasques de sentiments divers.
Chaque jour est un nouveau jour que j'essaye de ne pas affronter mais simplement de vivre. J'essaye simplement d'accepter et d'accueillir les sentiments qui me traversent parce que vouloir les occulter m'enfonce encore plus dans la profondeur de mon océan de larmes et de tristesse. J'essaye aussi de m'ancrer dans ce qui est important pour moi, celles pour qui un jour, j'ai fait un choix vital et nécessaire. Je ne dois pas oublier qu'un jour j'ai osé dire NON et que mon NON était un NON et doit le rester. C'est en osant ce NON et en l'assumant que j'ai réellement goûter au bonheur de la vie. Pourtant, quelque chose me tourmente, et je sais que cette simple petite phrase lancée pour me culpabiliser doit être effacée de ma mémoire. J'assume mes choix, je dois lui laisser la responsabilité des siens. Mais voilà, c'est plus facile à dire qu'à faire...
Alors, petit à petit, je vais me reconstruire et de nouveau m'ouvrir à la vie et à ses petits bonheurs. Je le décide, parce que c'est bon pour moi et surtout parce que c'est bon pour elles.
Je sais que je vais encore devoir traverser quelques moments de chute (un peu moins) libre parce qu'aujourd'hui je m'accroche à toutes les mains qui me sont tendues.
Toutes ces mains tendues protègent ma petite étincelle vacillante afin qu'elle redevienne un grand feu de joie qui réchauffe ceux et celles qui le côtoient, à commencer par moi-même car je ne dois plus m'oublier.
Alors, aujourd'hui, jour symbolique aussi et très difficile encore, je décide de choisir la vie, d'être douce avec moi-même, indulgente aussi. Je décide de rester sur le chemin que j'ai choisi parce que c'est le bon chemin pour moi et pour elles. Je décide de ne plus m'accrocher au passé vécu et au passé hypothétique du "si j'avais" car ce n'est pas moi qui aurait pu changer le cours des choses mais lui s'il l'avait décidé avec conviction. Je décide de goûter à nouveau au bonheur de vivre l'instant présent car finalement, on n'a vraiment prise que sur le moment.